Mythes et préjugés

Plusieurs messages sont véhiculés au sein de la société à propos des violences sexuelles. Ces messages sociaux ont été intériorisés, à force d’être martelés et ils sont souvent perçus comme des vérités absolues. Pourtant, ces messages proviennent de la culture du viol. Culture qui vise, entre autres, à responsabiliser les victimes et à déresponsabiliser les agresseurs de la violence sexuelle. Prenons le temps, ci-bas, de déconstruire certains des mythes et préjugés les plus populaires.

La plupart des victimes, en raison de leur habillement ou de leur comportement, ont causé l’agression.

Aucune personne ne veut se faire agresser. Aucune personne victime n’est responsable de l’agression subie, peu importe ses vêtements, où elle se trouvait, ce qu’elle faisait, si elle avait consommé de l’alcool ou des drogues, quel type de relation elle avait avec la personne qui agresse. La seule responsable, c’est la personne qui agresse, car c’est cette personne qui décide de poser cet acte de violence.

La plupart des victimes, en raison de leur habillement ou de leur comportement, ont causé l’agression.

Aucune personne ne veut se faire agresser. Aucune personne victime n’est responsable de l’agression subie, peu importe ses vêtements, où elle se trouvait, ce qu’elle faisait, si elle avait consommé de l’alcool ou des drogues, quel type de relation elle avait avec la personne qui agresse. La seule responsable, c’est la personne qui agresse, car c’est cette personne qui décide de poser cet acte de violence.

Un peu plus de 8% des accusations correspondent à de fausses accusations. (Statistiques Canada), Les personnes victimes de violence sexuelle portent plusieurs mythes et préjugés en elles. De plus, lorsque la personne victime dévoile les actes de violence sexuelle subies, elle est susceptible d’être confrontée à des préjugés.

En effet, porter plainte demande beaucoup de temps et de courage et suscite de nombreuses émotions. C’est un processus long et pénible qui maintient la victime dans l’événement traumatisant. Personne ne dévoile de tels gestes pour le plaisir.

À peine 5 % des agressions sexuelles sont signalées aux corps policiers (Statistique Canada, 2019). Le taux de mise en accusation était de 34% en 2017. Le pourcentage des affaires d’agressions sexuelles qui ont abouti à des décisions de culpabilité est demeuré stable au cours des 10 dernières années. En  2016-2017, 59 % de toutes les personnes déclarées coupables d’agressions sexuelles traduites devant un tribunal pour adultes se sont vu infliger une peine d’emprisonnement, et 19 % ont reçu une ordonnance de probation en guise de peine la plus sévère. (Justice Canada, 2019)

Plusieurs personnes portent de fausses accusations

Plusieurs personnes portent de fausses accusations

Un peu plus de 8% des accusations correspondent à de fausses accusations. (Statistiques Canada), Les personnes victimes de violence sexuelle portent plusieurs mythes et préjugés en elles. De plus, lorsque la personne victime dévoile les actes de violence sexuelle subies, elle est susceptible d’être confrontée à des préjugés.

En effet, porter plainte demande beaucoup de temps et de courage et suscite de nombreuses émotions. C’est un processus long et pénible qui maintient la victime dans l’événement traumatisant. Personne ne dévoile de tels gestes pour le plaisir.

À peine 5 % des agressions sexuelles sont signalées aux corps policiers (Statistique Canada, 2019). Le taux de mise en accusation était de 34% en 2017. Le pourcentage des affaires d’agressions sexuelles qui ont abouti à des décisions de culpabilité est demeuré stable au cours des 10 dernières années. En  2016-2017, 59 % de toutes les personnes déclarées coupables d’agressions sexuelles traduites devant un tribunal pour adultes se sont vu infliger une peine d’emprisonnement, et 19 % ont reçu une ordonnance de probation en guise de peine la plus sévère. (Justice Canada, 2019)

Les personnes qui agressent ont des envies sexuelles incontrôlables

Ce préjugé est tenace et sans fondement. Les envies sexuelles sont contrôlables. Ce préjugé est également toxique pour deux raisons. Il permet d’une part aux hommes de justifier leurs comportements sexuels insistants voire agressifs, sous couvert de besoins physiologiques, vitaux, auquel il faut absolument répondre. Il fait porter la responsabilité aux femmes d’éviter d’être attirantes pour ne pas attiser les désirs irrépressibles des hommes. D’autre part, il laisse entendre aux femmes qu’il est plus prudent de se soumettre que de risquer que l’homme perde le contrôle.

Si les pulsions sexuelles masculines étaient réellement incontrôlables, nous serions témoins ou victimes de viol constamment, en toutes circonstances.

La violence sexuelle est souvent préméditée. La personne qui agresse a une intention cachée. L’agression sexuelle correspond à une prise de pouvoir sur l’autre : elle prend le pouvoir sur sa victime afin de la dominer. Commettre de la violence sexuelle constitue une prise de pouvoir et non d’une perte de contrôle.

Les personnes qui agressent ont des envies sexuelles incontrôlables

Ce préjugé est tenace et sans fondement. Les envies sexuelles sont contrôlables. Ce préjugé est également toxique pour deux raisons. Il permet d’une part aux hommes de justifier leurs comportements sexuels insistants voire agressifs, sous couvert de besoins physiologiques, vitaux, auquel il faut absolument répondre. Il fait porter la responsabilité aux femmes d’éviter d’être attirantes pour ne pas attiser les désirs irrépressibles des hommes. D’autre part, il laisse entendre aux femmes qu’il est plus prudent de se soumettre que de risquer que l’homme perde le contrôle.

Si les pulsions sexuelles masculines étaient réellement incontrôlables, nous serions témoins ou victimes de viol constamment, en toutes circonstances.

La violence sexuelle est souvent préméditée. La personne qui agresse a une intention cachée. L’agression sexuelle correspond à une prise de pouvoir sur l’autre : elle prend le pouvoir sur sa victime afin de la dominer. Commettre de la violence sexuelle constitue une prise de pouvoir et non d’une perte de contrôle.

« Il n’y a aucune corrélation possible entre des malades mentaux et les agresseurs sexuels. Justement, le plus gros problème d’un agresseur sexuel est qu’il n’est pas assez névrotique. S’il l’était, il refoulerait son affect qui engendre son angoisse et ne passerait pas à l’acte. » explique le psychologue expert François Biringer 

La majorité des agresseurs préméditent leurs délits et ne sont pas aux prises avec de graves problèmes psychologiques. Ces personnes se servent de leur relation de confiance ou de leur position d’autorité auprès de la personne victime. D’ailleurs, plus de la moitié des agressions sexuelles commises sur des adultes sont perpétrées dans une résidence ou une propriété privée. (INSPQ, 2022)

La personne qui agresse usera également de différentes stratégies comme la manipulation, les menaces, le chantage, la violence physique ou encore elle cherchera à culpabiliser la victime.

Les agresseurs sexuels souffrent de maladie mentale

Les agresseurs sexuels souffrent de maladie mentale

« Il n’y a aucune corrélation possible entre des malades mentaux et les agresseurs sexuels. Justement, le plus gros problème d’un agresseur sexuel est qu’il n’est pas assez névrotique. S’il l’était, il refoulerait son affect qui engendre son angoisse et ne passerait pas à l’acte. » explique le psychologue expert François Biringer 

La majorité des agresseurs préméditent leurs délits et ne sont pas aux prises avec de graves problèmes psychologiques. Ces personnes se servent de leur relation de confiance ou de leur position d’autorité auprès de la personne victime. D’ailleurs, plus de la moitié des agressions sexuelles commises sur des adultes sont perpétrées dans une résidence ou une propriété privée. (INSPQ, 2022)

La personne qui agresse usera également de différentes stratégies comme la manipulation, les menaces, le chantage, la violence physique ou encore elle cherchera à culpabiliser la victime.

Une personne ne peut être agressée par son-sa conjoint.e / partenaire / chum / blonde

Près de 6 femmes sur 10 ont déclaré avoir subi au moins une forme de violence sexuelle dans le cadre de l’Enquête sur la sécurité dans les espaces publics et privés menée en 2018. Les personnes en couple, particulièrement les femmes, subissent encore de la pression sociale à devoir ‘’satisfaire sexuellement’’ leur partenaire. Jamais une personne ne doit être obligée d’avoir des relations sexuelles que ce soit avec son.sa conjoint.e ou avec toutes autres personnes. Une personne est libre de consentir ou non à une relation sexuelle. Elle a le droit de ne pas avoir envie d’avoir des rapports sexuels et elle a le droit de refuser en tout temps, à tout moment, avec qui que ce soit.

Une personne ne peut être agressée par son-sa conjoint.e / partenaire / chum / blonde

Près de 6 femmes sur 10 ont déclaré avoir subi au moins une forme de violence sexuelle dans le cadre de l’Enquête sur la sécurité dans les espaces publics et privés menée en 2018. Les personnes en couple, particulièrement les femmes, subissent encore de la pression sociale à devoir ‘’satisfaire sexuellement’’ leur partenaire. Jamais une personne ne doit être obligée d’avoir des relations sexuelles que ce soit avec son.sa conjoint.e ou avec toutes autres personnes. Une personne est libre de consentir ou non à une relation sexuelle. Elle a le droit de ne pas avoir envie d’avoir des rapports sexuels et elle a le droit de refuser en tout temps, à tout moment, avec qui que ce soit.

Le fait de ressentir des sensations physiques/ des réactions physiologiques (érection, tension sexuelle, lubrification, orgasme) ne veut aucunement dire que la victime était consentante ou qu’elle a apprécié ce qui lui est arrivé. Lorsque le corps est stimulé, il est entièrement normal qu’une réaction soit déclenchée, qu’elle soit désirée ou non. Il s’agit d’un mécanisme purement physiologique : stimulation = réaction. Ainsi, la tête et le cœur peuvent crier « non », détester ce qui est en train de se produire, tandis que le corps réagit malgré tout. Ceci peut créer un grand sentiment de culpabilité et de confusion chez les victimes qui comprennent difficilement ce qui leur arrive.

Si la victime a eu des sensations physiques / réactions physiologiques durant l’agression, cela signifie qu’elle a aimé ça.

Si la victime a eu des sensations physiques / réactions physiologiques durant l’agression, cela signifie qu’elle a aimé ça.

Le fait de ressentir des sensations physiques/ des réactions physiologiques (érection, tension sexuelle, lubrification, orgasme) ne veut aucunement dire que la victime était consentante ou qu’elle a apprécié ce qui lui est arrivé. Lorsque le corps est stimulé, il est entièrement normal qu’une réaction soit déclenchée, qu’elle soit désirée ou non. Il s’agit d’un mécanisme purement physiologique : stimulation = réaction. Ainsi, la tête et le cœur peuvent crier « non », détester ce qui est en train de se produire, tandis que le corps réagit malgré tout. Ceci peut créer un grand sentiment de culpabilité et de confusion chez les victimes qui comprennent difficilement ce qui leur arrive.

Si une victime ne dit pas clairement « non », cela signifie qu’elle est consentante.

L’absence d’un «non» n’équivaut pas à un «oui». Le Code criminel canadien stipule que, pour qu’il y ait consentement, la personne doit manifester son accord par des paroles ou des gestes. Ainsi, pour que le consentement soit valide, la personne doit donner un oui ENTHOUSIASTE. En ce sens, l’absence de résistance n’équivaut pas à un consentement.

De plus, le consentement doit être volontaire, libre et éclairé. Or, dans plusieurs cas de violences sexuelles, la victime peut être contrainte par la peur de subir des représailles, de briser la famille, de subir de la violence physique, de mourir, etc. Une victime peut également se trouver dans un contexte qui l’empêche de consentir. En effet:

‘’Une personne ne peut donner son consentement, notamment si elle est incapable de le formuler (ex. : handicap, intoxication à l’alcool), s’il est donné par abus de confiance, de pouvoir ou d’autorité (ex. : sous menaces), s’il est donné par une personne en situation de dépendance, ou s’il est donné par une personne de moins de 16 ans, sauf dans les cas d’exception spécifiquement prévus. De plus, il doit être exprimé personnellement; le consentement d’un tiers n’étant pas valide. ‘’ Définition de l’agression sexuelle | INSPQ

Si une victime ne dit pas clairement « non », cela signifie qu’elle est consentante.

L’absence d’un «non» n’équivaut pas à un «oui». Le Code criminel canadien stipule que, pour qu’il y ait consentement, la personne doit manifester son accord par des paroles ou des gestes. Ainsi, pour que le consentement soit valide, la personne doit donner un oui ENTHOUSIASTE. En ce sens, l’absence de résistance n’équivaut pas à un consentement.

De plus, le consentement doit être volontaire, libre et éclairé. Or, dans plusieurs cas de violences sexuelles, la victime peut être contrainte par la peur de subir des représailles, de briser la famille, de subir de la violence physique, de mourir, etc. Une victime peut également se trouver dans un contexte qui l’empêche de consentir. En effet:

‘’Une personne ne peut donner son consentement, notamment si elle est incapable de le formuler (ex. : handicap, intoxication à l’alcool), s’il est donné par abus de confiance, de pouvoir ou d’autorité (ex. : sous menaces), s’il est donné par une personne en situation de dépendance, ou s’il est donné par une personne de moins de 16 ans, sauf dans les cas d’exception spécifiquement prévus. De plus, il doit être exprimé personnellement; le consentement d’un tiers n’étant pas valide. ‘’ Définition de l’agression sexuelle | INSPQ

Toute personne peut être victime de violences sexuelles, peu importe son âge, son sexe, son origine ethnique, sa classe sociale, son appartenance religieuse ou son orientation sexuelle. Cependant, certains groupes de personnes sont plus à risque d’être victimes de violences sexuelles, dû aux différents systèmes d’oppression et à l’intersectionnalité de ceux-ci. Ainsi, les femmes, les personnes de la communauté LGBTQ+, les femmes autochtones, les femmes handicapées, les femmes racisées ou immigrantes, les travailleuses du sexe, les femmes itinérantes, les femmes en situation défavorisée, les femmes âgées et les enfants sont davantage à risque d’être victimes de violences sexuelles. (Statistiques Canada, 2021)

Certains types de personnes ne se feront jamais agresser.

Certains types de personnes ne se feront jamais agresser.

Toute personne peut être victime de violences sexuelles, peu importe son âge, son sexe, son origine ethnique, sa classe sociale, son appartenance religieuse ou son orientation sexuelle. Cependant, certains groupes de personnes sont plus à risque d’être victimes de violences sexuelles, dû aux différents systèmes d’oppression et à l’intersectionnalité de ceux-ci. Ainsi, les femmes, les personnes de la communauté LGBTQ+, les femmes autochtones, les femmes handicapées, les femmes racisées ou immigrantes, les travailleuses du sexe, les femmes itinérantes, les femmes en situation défavorisée, les femmes âgées et les enfants sont davantage à risque d’être victimes de violences sexuelles. (Statistiques Canada, 2021)

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